Continuité pédagogique, comment assurer l’école à la maison pendant le confinement ?

Continuité pédagogique pendant le confinement

Dis-moi Sylvie : Comment peut-on s’organiser pour bien vivre l’école à la maison et assurer la continuité pédagogique ? Ces moments d’école à la maison qui débarquent dans notre quotidien bouleversent tout,  complexifient cette vie inédite et nourrit notre anxiété.  

Oui ! Je  tire mon chapeau aux enseignants qui font ce métier tout au long de l’année  et oui ! L’instant suivant je maudis leurs exigences !  

Ecoute ! J’ai eu l’occasion de travailler au début du confinement avec mes petits enfants. Les maîtresses avaient  élaboré un programme pédagogique génial: intelligent, culturel, varié, facile à suivre pour des parents et copieux.  Elles avaient bien expliqué aussi que l’idée n’était pas forcément de tout faire réaliser mais … j’ai eu le sentiment que si je ne faisais pas  tout ce qui était demandé je ne serais pas une si bonne grand mère que ça !

Conséquence : J’ai vécu une journée d’enfer et  eux aussi. 

Comment m’y prendre pour assurer la continuité pédagogique en tant que parent ?

Je me suis dit : sachant qu’idéalement un enfant d’école primaire ne devrait pas travailler (à l’école)  plus de 4 heures par jour et que, sur ces 4 heures, son attention est certainement moins sollicitée en situation classe qu’en situation de préceptorat  (en raison de ce fameux contact verbal et visuel qui en situation duelle atteint son maximum). Donc de 4 heures je passe à 3. Et toc !

Sachant l’importance des pauses, des activités physiques, d’une bonne nutrition (vive l’heure du goûter), et du sommeil, je fais pas d’impasse là-dessus !

Et enfin, sachant qu’en apprentissage, mieux vaut peu de moments intenses *que beaucoup de temps plan-plan… je ne vais pas me priver d’organiser quelques trucs rigolos.

J’ai relu le soir  quelques écrits concernant la chronobiologie de l’enfant et nous avons  le matin réfléchi ensemble à une organisation journalière  pour faire la classe à la maison qui a pris à peu près cette forme :

  • Lever , petit déj, toilette, tâches ménagères pour tous jusqu’à 10 h environ
  • 10h-11h30 : Travail scolaire pendant 1h 30 entrecoupé d’une petite pause de 10 minutes au jardin
  • Préparation du repas de midi, déjeuner et temps seul jusqu’à 15 h.
  • 15h- 16h30 : Reprise du travail scolaire (petite pause à la demande possible)
  • 16h30 : goûter
  • 17h-18h : La sortie d’une heure autour de la maison ou jeux dans le jardin
  • 18h- 19h : Activités ensemble (jeux de société, bricolage, gym, danse, musique, peinture…)
  • 19h-20h : Toilette du soir et jeux seuls (pendant que je prépare le dîner)
  • 20 h dîner
  • Et hop ! Une histoire et dodo ! 

Si j’ai bien compris Sylvie, il faut que je rythme la journée au besoin de mes enfants, un peu comme c’est fait à l’école. J’alterne les moments de jeux, de travail, de vie en communauté et de solitude. Par contre, le télé-travail dans tout cela je le place où?

En tout cas avec cette organisation mes enfants s’y retrouvent et c’est déjà pas mal!

*Le moment intense : La maîtresse avait proposé sur son padlet une activité de land art… j’ai la chance d’habiter à la campagne. Mon petit fils a réalisé une œuvre faite de bûches de bois, de rameaux de douce- amère (fallait tailler de toutes façons, ça envahit tout cette saloperie) du plus bel effet. Au centre, de la composition trônait le vieux sapin de Noël (qui devait depuis 3 mois filer à la déchetterie) décoré pour l’occasion de fleurs de pissenlits. L’œuvre était de forme circulaire avec un diamètre saillant et des rayons bien disposés. Bon, pour l’acquisition de compétences en géométrie c’était un peu juste mais pour la collaboration inter générationnelle c’était top ! Et en plus : du grand art !

Si vous avez besoin, l’Éducation Nationale centralise des intiatives et vous propose des outils pour vous assurer la continuité pédagogique durant cette période.

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